L’Aïkido

 

Késako???

  1. = = harmonie, union, unification
  2. = Ki = énergie
  3. = Do = voie, recherche, perspective

"La Voie de l’Harmonie des Énergies"

 

Histoire de l’Aïkido

L’Aïkido est un art martial japonais fondé par Morihei Ueshiba (1883 - 1969) vers les années 1940.
Cet art est, comme la plupart des budos modernes ( Judo, Karaté, Kendo...), issu d’arts martiaux développés durant les périodes de guerre, qui furent modifiés grâce aux périodes de paix et à la disparition de la classe des samouraïs. C’est pour cela qu’en 1942, dans un Japon en pleine guerre du pacifique,Morihei Ueshiba transforme officiellement l’Aïki-budo en Aïkido, c’est à ce moment qu’il abandonne publiquement le code traditionnel du bushido (la voie du guerrier) contre :
""La Voie de l’Harmonie des Énergies"".

Le fondateur de l’Aïkido avait par ailleurs une réelle expérience de la guerre : il participa à la Guerre russo-japonaise, et nombre de ses élèves moururent durant la Seconde Guerre mondiale.

Son parcours, emblématique d’une authentique réalisation spirituelle, le conduisit à recevoir la révélation de nouvelles techniques martiales, et à devoir nous transmettre l’« art de paix », dont le but serait d’améliorer l’Homme, d’un point de vue physique mais surtout comportemental (tolérance et paix).

Bien qu’affranchi de ses origines guerrières, l’Aïkido reste cependant profondément inscrit dans la longue tradition des arts martiaux, même s’il se définit comme : « La Voie de la Paix et de l’Harmonie ».
Sa singularité réside donc essentiellement dans le caractère non-violent de son message mais aussi de ses techniques. En effet, au contraire de la plupart des arts dits « de combats », l’Aïkido demande à ses pratiquants de se détendre, de ne pas utiliser la force et surtout d’oublier leur volonté de vaincre.

Plus que des techniques, essentiellement issues de l’ancien Ju-Jitsu, l’Aïkido enseigne à ses pratiquants comment mener leur propre combat intérieur contre leurs peurs et leurs faiblesses.
Enseignement du corps autant que de l’esprit, l’Aïkido vise surtout à les harmoniser, l’un n’étant rien sans l’autre.

Aujourd’hui encore exempt de compétition, suivant la volonté du fondateur, l’Aïkido convient à tous, sans discrimination d’âge, de sexe ou de poids, chacun ayant le loisir de progresser à son rythme et en fonction de ses propres moyens.

L’objectif de l’Aïkido

L’objectif de l’Aïkido est extrêmement vaste et ambitieux. Il ne faut donc surtout pas tenter de le réduire à un ensemble de techniques ou de "trucs" pour apprendre à se défendre à court terme. Il convient au contraire de bien le considérer comme un engagement sur une voie ("DO" en japonais) qui suppose une recherche permanente et un souci constant de perfectionnement tant sur le plan technique, physique que mental ou relationnel.

L’objectif de l’Aïkido au travers de sa pratique martiale, est d’améliorer les relations entre les personnes en favorisant le développement harmonieux de chacun. Dans cette perspective, c'est à la valorisation mutuelle qu'il convient de s'employer et non à l'affirmation de soi au détriment de l'autre, et c’est la raison pour laquelle la compétition, qui glorifie le vainqueur, n’a pas sa place dans notre discipline.

L’objectif de l’Aïkido est d’utiliser la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant. L’Aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l'esprit de l’Aïkido, il n'y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’Aïkido.


Pratique de l’Aïkido

L’Aïkido se pratique dans une salle d'entrainement appelée DOJO.

Un dojo comporte en général :

  • Des vestiaires avec des douches.
  • Un Tatami assez vaste.
  • Un tableau de O’Sensei (Nafuda Kake).

Le tatami est le revêtement traditionnel du sol des habitations japonaises, maisons, temples, etc.
C'’est, partout dans le monde, le sol sur lequel se pratiquent les arts martiaux japonais, recouvrant en partie le sol du dojo ajoutant de la souplesse par rapport au sol traditionnel.
Les dimensions traditionnelles du tatami sont 91 cm x 182 cm, mais ces dimensions peuvent varier suivant la région du Japon. Au Japon, il recouvrait le sol des maisons et, aujourd’hui encore, on doit se déchausser pour entrer chez quelqu'un, bien que souvent le tatami ait été remplacé par des revêtements plus modernes.
Sa dimension fixe en fait une unité de mesure pour les pièces, on parle couramment d’une pièce de 8 tatamis, comprenez une pièce qui peut accueillir 8 tatamis. De ce fait la largeur du tatami devient le module de référence dans la construction de l’habitat traditionnel: les pièces, mais aussi les portes, les fenêtres, les volets, sont dimensionnés dans cette unité.
Les tatamis sont traditionnellement fabriqués avec des couches de paille de riz superposées et entrecroisées puis compressées. Leur poids varie entre 25 et 30 Kg. Ils sont aujourd'hui en matériaux synthétiques (mousse et carton).

 

La pratique des armes en Aïkido

L'Aikido est souvent associé par les néophytes à la pratique avec un baton. Pourtant, c'est avant tout des écoles de sabre Japonaises dont il est issu et auxquelles font référence les enseignants dans leurs cours. Le débat ne sera sans doute jamais résolu de savoir s'il faut pratiquer ou non les armes pour devenir un expert en Aikido : (jo) baton de 1,28 mètre, Boken, sabre de bois, associé ou non au Iaïto, sabre d'entraînement en métal, et enfin Tanto, couteau en bois. Toujours est-il que leur pratique est demandée en passage de grades et qu'elles sont une source inépuisable d'inspiration pour la pratique à mains nues. Il y a d'un côté les experts, qui indiquent que les armes sont une école à temps plein, que l'AIKIDO n'a pas besoin des armes pour évoluer et d'autres experts pour qui l'AIKIDO sans le sabre perd toute signification ; à celà s'ajoute une demande forte des pratiquants (qui font aussi pression sur les enseignants) pour que soient dispensés des cours d'armes. Il est vrai, que dans de petits dojos, où les cours ne sont assurés que quelques jours par semaine, une pratique d'armes vient se superposer au cours d'AIKIDO, et à moins d'être expert en AIKIKEN par exemple, càd, faire le lien, dans son cours, entre le sabre et la pratique à mains nues, vient diminuer le temps d'étude en Aikido.